LA « CRISE » N’EST PAS FATALE
Tout augmente : les prix de détail comme les tarifs des services publics, le crédit à la consommation comme le prix des appartements qui atteint, dans les grandes villes, des chiffres considérables. En janvier dernier, le taux d’inflation approchait les 2%, ce qui laisse présager un bilan particulièrement désastreux en fin d’année. Or que dit, que fait le gouvernement ? Au début de l’année, annonçant de nouvelles augmentations de produits pétroliers, M. Barre s’en est tenu à l’explication, simple mais fausse, qu’il n’a cessé de nous donner depuis des années : tout vient de l’augmentation du prix du pétrole, qui doit être répercutée sur les prix intérieurs, afin que la facture pétrolière puisse être réglée... Éditorial de Bertrand Renouvin, en page 12.
« L’HOMME SE DÉFINIT EN CE QU’IL N’EST PAS DÉFINISSABLE » Entretien avec Jean-Luc Marion
Jean-Luc Marion, né en 1946, normalien et agrégé de philosophie, est assistant à l’Université Paris-Sorbonne depuis 1972. Il a publié une étude Sur l’ontologie grise de Descartes en 1975, un livre L’idole et la distance en 1977 et de nombreuses études d’histoire de la philosophie. Il collabore à la revue catholique Communio depuis sa fondation en France en 1975. C’est au philosophe que nous avons demandé comment il voyait la situation politique, les enjeux nouveaux de civilisation et les tâches qui en découlaient. Sa réponse fait mieux apparaître les dimensions modernes du politique avec en surplomb la signification véritable des droits de l’homme défendus par les dissidents... Propos recueillis par Gérard Leclerc en pages 6 et 7.