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N° 208

GISCARD L’ENDORMEUR

9 juillet 1975

mercredi 9 juillet 1975

GISCARD L’ENDORMEUR

« Rappelez-vous, l’année dernière, avant l’élection présidentielle, on annonçait un printemps rempli de désordres. On nous dit que l’automne serait un automne très difficile et qu’ensuite ce serait le printemps de 1975 qui serait rempli de difficultés. Or, il ne s’est rien passé. La France a continué son effort, son pro-grès et, maintenant, on nous annonce ces mêmes difficultés pour l’automne. Or, je vous le dis, à l’automne prochain, il n’y aura pas non plus de grands troubles pour la France » a déclaré M. Giscard lors de sa récente causerie télé-visée au cours d’un classique numéro d’autosatisfaction. Et c’est vrai que le chef de l’État a en apparence raison.

Roger GARAUDY : reprendre en mains son destin. Entretien en pages 4 et 5.

[Membre du parti communiste jusqu’en 1970, année de son exclusion — après qu’il eut dirigé pendant dix ans le Centre d’étude et de recherches marxistes — Roger Garaudy apparaît bientôt comme le chef de file d’une contestation du marxisme dogmatique avec la publication de l’Alternative. Il y avait eu bien sûr le dialogue Marxistes et chrétiens face à face, mais l’Alternative marque une étape essentielle. Si l’agrégé de philosophie s’en prend à certains points du schéma économique d’un marxisme contredit aujourd’hui par l’expérience, il inaugure avec ce dernier ouvrage une critique franchement nouvelle du capitalisme, nouvelle et peu ordinaire pour un héritier même turbulent des tables du marxisme tel que le transmet le P.C.F. — qui, selon lui manifesterait « la première société dans l’histoire qui ne soit fondée sur aucun projet de civilisation ». Depuis, Roger Garaudy a publié Parole d’homme, un livre sur lequel, prolongeant le débat entamé, nous reviendrons.]