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N° 301

INFORMATIQUE : POURQUOI NOUS SOMMES PIEGES

18 octobre 1979

jeudi 18 octobre 1979

INFORMATIQUE : POURQUOI NOUS SOMMES PIÉGÉS

« L’informatisation non maîtrisée fait courir le risque de la rupture sociale et de la solitude dans la foule. Mais à l’inverse, outil d’une communication accrue, elle peut être un instrument de solidarité et de fraternité, en multipliant les occasions de rencontres et d’échanges », a déclaré le Président de la République lors du colloque Informatique et société. Le balancement circonspect entre la thèse et l’antithèse n’est pas une réponse, et les formules humanistes ne font pas une politique. Faute de projet cohérent, la France est en train de perdre une nouvelle bataille industrielle, qui la placera sous la dépendance des États-Unis. C’est ce que nous démontrons dans la première partie de ce dossier. Mais l’informatique risque aussi d’être un piège pour le travail et la liberté des hommes : ce sera l’objet d’une seconde partie, que nous publierons dans un prochain numéro... études réalisée par la Cellule Économie, en pages 6 et 7.

TROP D’INÉGALITÉS

Il est à la mode, aujourd’hui, dans les cercles de l’intelligentsia de droite, de dénoncer « l’égalitarisme ». Dénonciation vaine par ce qu’elle vise, et odieuse par ce qu’elle cache. S’il s’agit de dénoncer l’utopie du nivellement universel, l’offensive droitiste ressemble à celle de don Quichotte contre les moulins à vent. Personne en effet ne songe sérieusement à réaliser l’égalisation totale des conditions de vie et des rémunérations. Mais nous savons que la nouvelle droite, malgré l’édulcoration récente de ses thèmes, cherche en fait à faire passer l’idée d’une aristocratie raciale, débarassant la société de sa « lie » et de son « écume » biologique selon le voeu des signataires nazis de la « charte d’Uppsala ».... Éditorial de Bertrand Renouvin, en page 12.