LA RÉVOLUTION TRANQUILLE ?
Vote et tais-toi ! Des élections pour quoi faire ?
Devant la multiplication des sondages anticipant les résultats, et la pauvreté du débat, la campagne électorale ne mobilise plus que les professionnels. Dans de telles conditions, on peut se demander si les élections ne sont pas devenues secondaires... Article de Bertrand Fessard de Foucault, en page 4.
Marx, bourgeoisie, révolution
Entretien avec François Furet - Royaliste : Dans votre livre sur la gauche et la Révolution au 19e siècle, vous dites que la Révolution française a bien sûr opposé la gauche et la droite, mais aussi divisé la gauche elle-même... / François Furet : Il est vrai que les Français, au 19e siècle, se partagent entre défenseurs de l’Ancien Régime et admirateurs de la Révolution. Mais la situation est en réalité beaucoup plus compliquée parce que la tradition démocratique française, telle qu’elle se manifeste de 1789 à 1815, est à la fois libérale et illibérale : elle comporte la monarchie constitutionnelle et la dictature robespierriste, la république parlementaire sous le Directoire et l’Empire napoléonien... Propos recueillis par Bertrand Renouvin en pages 6 et 7.
La crise des années soixante
La rédaction d’un livre en voie d’achèvement sur les grandes controverses de l’Église catholique après le concile Vatican II m’a contraint à réfléchir à ce qui s’était passé dans nos sociétés au cours des années soixante. Il n’est pas nécessaire d’être sociologue très savant pour constater, en effet, qu’il s’est produit alors une série de changements dans les comportements, sans doute préparés depuis longtemps déjà, mais atteignant alors un degré sensible ou critique... Rubrique « Idées » de Gérard Leclerc en page 9.