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N° 285

Le comte de Paris : UN HOMME LIBRE

8 janvier 1979

lundi 8 janvier 1979

Vérités premières : M. Marchais exprime et incarne le programme et la doctrine du Parti communiste, comme M. Mitterrand ou tel autre dirigeant politique - représente son parti et assume la responsabilité de sa politique. Vérités premières qui ne valent pas pour la Nouvelle Action Royaliste : elle échappe aux schémas et aux tentatives de classification habituelle... Cela ne facilite pas notre travail d’explication : de même qu’on voudrait à tout prix nous classer à droite ou à gauche, beaucoup estiment qu’un mouvement royaliste ne peut manquer d’être dirigé par le Prince qu’il appelle de ses vœux...

le Comte de Paris, s’il était le chef de la Nouvelle Action Royaliste ou de tout autre mouvement monarchiste, ne serait plus le Prince mais un simple chef de parti, parmi d’autres chefs de parti. Il serait en pleine contradiction avec lui-même puisqu’il ne pourrait prétendre à la fois animer une faction politique et représenter un recours, un arbitre entre tous les Français. L’idée du recours suppose la liberté...

Étudiant la pensée et l’action du Prince, nous n’avons jamais cherché à devenir les porte-paroles de cette pensée et les interprètes officiels de cette action. A plus forte raison, nous n’avons pas abandonné la doctrine maurrassienne au profit d’une « doctrine du Comte de Paris »... qui n’existe pas. Nous adhérons simplement à une pensée souple et libre, cherchant à appréhender les problèmes dans toute leur complexité plutôt que de fixer un dogme, proposant des solutions qui évoluent selon les situations, et renvoyant toujours aux questions politiques fondamentales... Éditorial de Bertrand Renouvin, en page 12.