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N° 284

Psychiatrie : GOULAG DE LA FOLIE

4 janvier 1979

jeudi 4 janvier 1979

Psychiatrie : GOULAG DE LA FOLIE

Royaliste : Tout récemment un homme a été condamné à la réclusion à perpétuité pour deux meurtres qu’il avait commis. Mais lui-même réclamait la peine de mort, en expliquant que s’il avait commis ces deux meurtres c’est parce qu’il était une victime de l’univers psychiatrique. On peut s’étonner devant de tels propos. Rien ne serait-il changé ! A quel point en est-on ? Quelle est la situation de la psychiatrie en France ?

Julien Betbèze : Depuis la dernière guerre mondiale, une certaine évolution s’est produite. Petit à petit, on s’est rendu compte que les hôpitaux psychiatriques avaient une fonction carcérale. D’où une « libéralisation ». Mais il faut bien voir que l’H.P. c’est toujours la mort, et que vivre dans un H.P., c’est mourir à petit feu, dans la mesure où on est expulsé de toute possibilité de vie sociale. Le mode de vie qui fonctionne dans l’H.P. se rapproche plus de la prison que d’autre chose... Propos de Julien Betbèze, psychiatre et militant de la NAR, recueillis par Gérard Leclerc, en pages 6 et 7.