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N° 362

QUELLE SOLIDARITE

17 juin 1982

jeudi 17 juin 1982

QUELLE SOLIDARITÉ

un « sommet » inutile

Devant le grand spectacle diplomatique donné à Versailles les 5 et 6 juin, comment ne pas éprouver une immense gêne, et beaucoup de doutes quant à l’utilité de ces « sommets » annuels. Gêne d’être membre d’un club de riches au moment où des peuples entiers meurent de faim, par la faute de ces riches. Gêne devant ce faste qui masque en temps ordinaire l’impuissance politique des « grands » mais qu’une actualité brûlante fait tout à coup ressortir cruellement : à l’heure où l’on se détend à Versailles, c’est l’assaut contre Port-Stanley et l’invasion du Liban. Doute enfin quant à la réalité de cette « solidarité occidentale » si manifestement contredite par les pratiques économiques... Éditorial de Bertrand Renouvin en page 12.

"démonter les mécanismes de la persécution"

René Girard est plus et mieux qu’une vedette de l’intelligentsia parisienne. Sa pensée, vaste et originale, conduit à une nouvelle lecture de la mythologie, porte un regard neuf sur l’Évangile, en dévoilant les mécanismes de la violence et du sacré. Il est significatif de constater que René Girard suscite, depuis plusieurs années, des recherches qui sont en train de renouveler nombre d’analyses économiques, sociales, psychiatriques, monétaires... Propos recueillis par Bertrand Renouvin en pages 6 et 7.

certitudes monarchistes - La conviction monarchiste souffre aujourd’hui de deux contradictions.

La première est celle qui discuterait la justesse d’un principe politique en fonction personnelle du prince qui l’incarne actuellement. Ainsi assimilerait-on la monarchie à un mouvement, et le prince à un chef de parti. Suivant le jugement formé sur ce dernier ou sur son rôle historique, on serait ou non monarchiste. Cette confusion est la plus répandue dans l’établissement politique qui préfère parler personnes, clans, avenir à la petite semaine, que doctrine, idées en somme bien commun. La seconde contradiction tient à l’hommage rendu à ceux qui défendent le principe monarchique en ne retenant de leur combat que ses conséquences en définition des politiques françaises ou des choix électoraux : on regarderait avec sympathie ou méfiance les royalistes aujourd’hui suivant leurs thèses de politique extérieure, sociale, suivant leur attachement à la constitution de la Ve République et au legs gaullien, ou leur participation à la majorité du 10 mai 1981... Article de Bertrand Fessart de Foucaud en page 2.