HYPOTHÈSES
Devant le développement d’un terrorisme ouvertement raciste, la presse -dans l’ignorance des auteurs réels des attentats- s’attache pour le moment à définir des responsabilités morales. Avec l’attentat de la rue Copernic , qui survient après tant de manifestations d’anti-sémitisme (peintures, sur les murs, saccages d’une synagogue, tirs d’armes automatiques contre des écoles juives) l’émotion de notre pays est immense. Un attentat triplement odieux... Article de Frédéric Aimard en page 2.
NÉO-NAZISME : « IL Y AVAIT DES SIGNES PRÉCURSEURS »
L’horreur vraie est indiscible. Je n’égrénerai donc pas les mots qui exprimeraient trop et trop mal ce que nous avons ressenti après l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic. Horreur, et stupeur. Car, jusqu’à ce vendredi 2 octobre, les Français pouvaient raisonnablement penser qu’ils seraient épargnés par ce terrorisme-là. Il y avait eu, bien sûr, les attentats de Bologne et de Munich. Mais le fascisme n’a cessé de sévir en Italie, et l’Allemagne n’a sans doute pas exorcisé ses démons. La France, par comparaison, semblait être un havre de paix... Éditorial de Bertrand Renouvin en page 12.