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Une Révolution dans le royalisme - [...] 2. LA RUPTURE

4 avril 2010, 21:08, par F.Aimard

Au cours de l’année 1970, le président du Comité Directeur, Monsieur Bernard Mallet, conscient du fait que le journal « Aspects de la France » a besoin, de toute urgence, d’un « ballon d’oxygène », lance « l’opération Kangourou ». Les responsables du mouvement, tout en s’efforçant de rassembler un maximum de nouveaux abonnés, se rendent compte que le journal ne survivra que grâce à de profondes réformes.

La direction du journal qui avait pourtant donné son accord, écarte cependant peu à peu l’idée d’une nouvelle formule de journal, se satisfaisant de l’opération « Kangourou ».

Tandis qu’« Aspects » régresse, on constate qu’« A.F.U. » progresse. En fin d’année Pierre Juhel décide de reprendre en main le mouvement étudiant et la Fédération Parisienne. Dans le but visible de briser l’unité du mouvement étudiant, il nomme une « Commission d’Enquête », présidée par Bertrand Renouvin, membre du Comité directeur, et menée par Louis Juhel, fils du secrétaire général et chef des camelots de la Fédération parisienne. Devant cette commission comparaît tout l’état-major étudiant, dans un climat de délation et de drame.

Prenant prétexte d’opérer un « redressement doctrinal », Pierre Juhel prétend former arbitrairement un nouveau comité de rédaction à « A.F.U. ». Mais le comité directeur, alerté, intervient. Jusque-là, considéré comme un organe secondaire du mouvement, il décide d’en reprendre la direction.

Pierre Juhel déclare qu’il passe outre aux avertissements de G.P. Wagner.

Alors, le 27 mars, Marc-Henri Perrin et son état-major étudiant utilisent leur dernier atout pour sauver « A.F.U. », en déclarant que la propriété légale du journal étudiant n’appartient plus à la société éditrice d’« Aspects », depuis la mise en ordre de la structure administrative et juridique du mouvement.

Furieux, Pierre Juhel, qui avait toujours cru que cet acte de vente, décidé par le président Mallet, était illégal, prononce l’exclusion immédiate d’Y. Aumont, directeur légal d’« A.F.U, », Philippe Houbart, rédacteur d’« A.F.U. » et M.-H. Perrin, lesquels avaient empêché son coup de force.

Devant la masse des démissions que l’exclusion provoque, le comité directeur est réuni d’urgence par Bernard Mallet qui convoque aussi Pierre Juhel et Pierre Pujo, dans la nuit du 30 au 31 mars. Les propositions du président, acceptées à l’unanimité, sont obstinément repoussées par Pierre Juhel et Pierre Pujo, lesquels proposent de dissiper le malaise par de simples mesures d’ordre. B. Mallet, devant les menaces de démissions met fin à la réunion sans avoir pris une décision. C’est alors que quatre membres du comité directeur annoncent au président que si la politique de Pierre Juhel est ratifiée, ils ne pourront plus participer aux réunions.

Ne pouvant tolérer le maintien de sanctions, qui provoquerait un départ massif de militants, G.-P. Wagner, Y. Lemaignen, J. Toublanc et B. Renouvin, se réunissent dès la séance levée, et décident d’avertir les militants afin de placer chacun devant ses responsabilités.

Le 31 mars à midi, le président les avertit de sa décision de maintenir les sanctions. Aussitôt les quatre membres contestataires se réunissent et rédigent un communiqué qui fut publié en mai 1971 dans le numéro 165 d’« A.F.U. ». On entendit alors parler dans « Aspects », d’un côté : « d’amis qui manifestent l’intention de se retirer du comité directeur », d’un autre côté, « d’un quarteron de gamins rêvant d’une A.F. qui prendrait le style d’Alain Geismar. »

Le même mois, dans le même numéro paraît un article retentissant : « Vers un MAI royaliste » - article polémique de B. Renouvin dans lequel il condamne violemment la démocratie et la république qui se montrent « incapables de résoudre le malaise français ». Mais il affirme que les révolutions « style 1789 » sont dépassées et n’amènent que le totalitarisme.

Cet article valut également à B. Renouvin le qualificatif de « gauchiste ».

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