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N° 391

Liban, grenade, pacifisme... LE JEU DES EMPIRES

9 novembre 1983

mercredi 9 novembre 1983

LE JEU DES EMPIRES

le prix de la paix

Stimulé par la toute proche installation des fusées le pacifisme est devenu un mouvement populaire - en République fédérale d’Allemagne notamment. Il serait trop simple de voir dans ce phénomène la seule conséquence d’une manipulation soviétique, même s’il est évident que les partis communistes européens et le Mouvement de la Paix se contentent de reprendre les thèses du Kremlin. Le succès des manifestations organisées par l’« International Peace Communication Center » ne permet pas de soutenir la thèse d’une pure manipulation. Le pacifisme a été engendré par la peur d’un conflit nucléaire en Europe. Il s’accompagne d’un sentiment patriotique en Allemagne de l’Ouest. Il se développe grâce à la simplicité de ses thèmes : tout le monde est pour la paix, personne ne peut contester la nécessité d’un désarmement... Mais il est rare que les bons sentiments inspirent une bonne politique. En matière de défense singulièrement... Article d’Yves Landevennec en pages 6 et 7.

débat sur la monarchie : l’accession

Le recours à l’hérédité peut survenir par la combinaison de deux crises dont la probabilité ne fait que se renforcer : celle de l’élection et celle - paradoxe apparent - de l’histoire. Il faut envisager une accession qui s’inscrirait ainsi dans une rupture au lieu qu’on ait pu la penser un temps dans la prolongation de l’élection et coutumièrement dans une continuité historique... Article de Dominique Decherf en page 10.

logiques impériales

(...) DÉSIR DE PUISSANCE : Il est plus difficile, dans une période de grande tension internationale, de rappeler - car c’est un vieux constat - que les empires se moquent de la morale qu’ils exigent de leurs dévots et de leurs clients. Quelles que soient sa doctrine, la volonté plus ou moins bonne qui l’anime, la tolérance plus ou moins grande dont il fait preuve, un empire est d’abord animé par le dé-sir d’étendre sa puissance et par la peur de l’autre. Vivant dans la logique d’une rivalité qui l’obsède, il ne conçoit pas que la plus infime partie du monde puisse lui échapper... Éditorial de Bertrand Renouvin, en page 12.